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Portrait de Margaux PLUS (HEI 2018)

20 mars 2024 Portrait
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  • BONJOUR, peux-tu te présenter brièvement ?

Je m'appelle Margaux, j'ai 29 ans et j'ai obtenu mon diplôme HEI en 2018. Après mes études, j'ai travaillé pendant quelques années dans le secteur du BTP en tant qu'ingénieur travaux chez Bouygues Construction. Cependant, j'ai décidé de prendre un tournant différent de celui auquel je m'étais destinée depuis le début. En collaboration avec mon amie Marie Thieffry, j'ai fondé Abracadabra Lingerie, et nous sommes actuellement en plein développement de notre entreprise.

 

  • Nous allons faire un tour dans le passé, peux-tu revenir sur ton parcours universitaire : formation, spécialité, vie associative, projets, stage ?


Lors de mes études à HEI, j'ai fait deux spécialisations : BAA en 4ème année et Smart City en 5ème année. Étant déjà très intéressée par tous les sujets environnementaux, j'ai souhaité m'investir davantage dans ce domaine en réalisant des stages en lien avec ça. Étant dans le secteur du bâtiment, mon objectif était de travailler sur des projets liés à la construction durable. Cette orientation s'est concrétisée notamment lors de mes stages, et encore plus pendant mon année de césure au Canada (à Montréal). J'y ai rejoint une association spécialisée dans la construction durable et la rénovation énergétique, ce qui a renforcé mon engagement dans ce domaine.

Ensuite, toujours pendant mon année de césure, j'ai fait un stage axé sur les bâtiments à haute qualité environnementale. Par la suite, pour mon stage de cinquième année, j'ai intégré le pôle Construction Durable de Bouygues Construction afin de me vraiment bosser dans ce domaine-là. Pour ma 5ème année d’étude, j’ai fait un échange de 6 mois à Dublin, en fait, toute la partie « smart city », je l’ai réalisé à Dublin.

Coté associatif, J’ai fait partie de l’association HEI jumping en tant que trésorière et ensuite j’ai fait l’association évasion, sur tout ce qui est voyage.

 

  • Quel est le meilleur souvenir de tes études chez JUNIA (HEI, ISA et ISEN Lille) ?

Je dirais le Canada car c'est là que j'ai appris beaucoup de choses intéressantes sur la construction de bâtiments plus économes en énergie. C'était ma première expérience à l'étranger et j'ai rencontré des personnes incroyables avec qui je suis toujours en contact aujourd'hui. J'ai vécu des moments extraordinaires, découvert des paysages époustouflants ; c'était véritablement la meilleure expérience de mon parcours scolaire.

  • Pendant tes études, savais-tu déjà ce que tu voulais faire et quel poste tu visais ?

J'imaginais bosser dans le domaine de la construction durable en général. Je n'avais pas de projet précis en tête, mais je souhaitais contribuer à améliorer les pratiques de construction, que ce soit par le biais de la rénovation ou de la construction neuve. Mon intérêt pour ces sujets était motivé par ma sensibilité aux enjeux environnementaux. Bien qu'il y ait eu un léger changement de parcours en cours de route, je suis restée dans un domaine engagé sur des questions environnementales.

 

  • Quel a été ton parcours depuis l’obtention de ton diplôme ?

Après mon stage chez Bouygues, j'ai fait un graduate program de 2 ans au sein de Bouygues Construction. Ce programme consistait à changer de poste tous les six mois, me permettant ainsi de voir différents postes au sein de l'entreprise. J'ai travaillé dans la direction technique, le domaine commercial, le développement immobilier et les travaux. Cette expérience m'a permis de voir les différents métiers présents chez Bouygues et m'a également permis d’avoir une compréhension transversale des différents pôles.
Après avoir toujours eu comme projet de retourner vers la construction durable, je voulais tout de même passer par les travaux pour vraiment comprendre comment construire un bâtiment et comprendre tous les aspects du processus pour mieux travailler avec eux par la suite.

Je ne suis pas retournée vers la construction durable car entre-temps est née l'idée d’Abracadabra Lingerie, fondée en 2022.

 

  • Quelles sont les missions principales dans ton métier ?

Je fais beaucoup de choses. Chez Abracadabra Lingerie, comme nous sommes deux, nous avons pu répartir les rôles. Je m'occupe de la communication, du marketing et du développement commercial, tandis que mon associée gère la production et tous les aspects administratifs.

 

  • En quoi le réseau (école, association des diplômés, famille, professionnel) a-t-il joué dans le développement de ta carrière ?

 

C’est grâce à un ancien élève d’HEI que j'ai trouvé mon stage au Canada. C'est lui qui m'a mis en contact avec l'entreprise où il travaillait, et ça a tout de suite matché. J'ai rapidement été intégré au réseau des anciens élèves, ce que j'ai trouvé génial.

Aujourd'hui, ça m'arrive très régulièrement de rencontrer d'anciens élèves d'HEI et de discuter de nombreux sujets. Soit ce sont d'anciens élèves d'HEI devenus entrepreneurs, avec qui je discute de nos problématiques respectives, soit ce sont des personnes spécialisées dans différents domaines à qui je demande des conseils. De mon côté, je suis souvent contacté par des élèves d'HEI qui s'interrogent sur mon métier actuel ou qui recherchent des stages, et j'essaie de rendre ce que j'ai pu recevoir.

 

  • En tant que femme ingénieure évoluant dans un milieu professionnel souvent considéré et stéréotype masculin, aurais-tu un conseil à donner aux étudiantes actuelles qui envisagent une carrière similaire ?

 

Maintenant, je travaille dans le secteur de la lingerie, donc il y a plus de femmes, ce qui est amusant car je retrouve un environnement plus féminin. En revanche, lorsque j'étais dans le bâtiment, je travaillais presque exclusivement avec des hommes. C’était un peu impressionnant les premières fois mais, il faut laisser le temps agir. Au début, cela peut sembler intimidant, mais avec le temps, on se rend compte que nous avons notre place dans n'importe quel milieu. Nous pouvons apporter des choses que les hommes ne pourraient pas forcément offrir. Par exemple, nous sommes parfois plus diplomates, ce qui peut permettre d'éviter certaines situations conflictuelles.

Dans le bâtiment, tous les hommes avec qui j’ai bossé m’ont dit à quel point c’était agréable de travailler avec des femmes car y’a moins ce rapport de force. Il ne faut pas avoir peur de bosser dans des milieux masculins, car au final ça se passe très bien. Beaucoup de stéréotypes qui ont déjà été brisés, mais il ne faut pas craindre de faire sauter ceux qui persistent encore. Au début, ça peut parait énorme, mais une fois qu'on est plongé dedans, on se rend compte que ce n'est pas si difficile.

  • Un autre message à faire passer ?

Je dirais qu'il ne faut pas avoir peur de faire des choses qui sortent de l'ordinaire, ou qui sortent du cadre. Il ne faut pas avoir peur de changer. Moi, je suis passée du bâtiment à la création et gestion de ma propre entreprise dans le domaine du textile et de la lingerie, ce qui n'a absolument rien à voir. Mais du coup, il ne faut pas avoir peur de se lancer dans quelque chose de nouveau et de différent. Ce qui est génial avec HEI, c'est que nous sommes des ingénieurs généralistes, donc nous apprenons à faire plein de choses. Il ne faut donc pas avoir peur de changer de cap dans sa carrière, d'explorer différents domaines. C'est extrêmement enrichissant. Comme je dis toujours, si ça fait peur c’est qu’il y a quelque chose d’hyper intéressant à aller chercher derrière, donc faut foncer !

 

 




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