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Histoires d'entrepreneurs - Clément Lavollé (2013)

14 juin 2019 Portrait
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  • Quel a été ton parcours à HEI: formation /spécialité, vie associative, projets, stages ?

 

Je suis arrivé à HEI en 1ère année Spé maths puis en 4ème année, j’ai choisi ITI (informatique). D’un point de vue associatif, j’étais dans l’association de support informatique d’HEI en 3ème année puis président du Gala en 4ème année. J’ai fait une année de césure entre la 4ème et 5ème année à Londres pour améliorer mon anglais et découvrir un peu plus ce que je voulais faire par la suite. Durant cette année de césure, j’ai travaillé 6 mois en tant que développeur chez Third Bridge (de 60 employés à presque 1000 maintenant en 8 ans). J’ai ensuite fait 6 mois en tant que manageur pour les Jeux Olympiques de Londres pour Atos Major Events. Depuis ma 3ème année à HEI, j’ai créé des sites internet en Freelance. En 4ème année, j’étais littéralement à plein temps sur ce travail de freelance en plus d’HEI et des associations. Ça a été une année bien chargée. Fort de toutes ces expériences, je suis ensuite retourné à Londres où j’ai trouvé un CDI pour être développeur C++ (validé comme stage de fin d’étude).

 

  • Quel est ton parcours professionnel depuis ta sortie d’HEI et qu’est-ce qui t’a motivé à créer ton entreprise ?

 

En stage de fin d’étude, directement en CDI, j’ai rejoint Pebble Beach Systems, éditeur de logiciel pour les chaines TV. Cette entreprise, avec son environnement technique complexe m’a été d’une grande aide dans ma montée en compétence. Le premier travail après l’école est vraiment primordial en tant que développeur, il faut être bien entouré pour progresser très vite. 

Après 2,5 ans dans cette entreprise (qui est à Londres), je décide de partir pour Sydney en Australie. J’ai continué de travailler pour Pebble en tant que freelance depuis là-bas pendant 6 mois. J’ai ensuite trouvé un travail dans une entreprise locale, chez Rice Warner : un comparateur d’assurances pour simplifier où j’ai réalisé l’API de leur produit vedette. 

De retour en France après cette année en Australie, je rejoins la nouvelle startup des fondateurs de Criteo : LESS. (Critéo est une des rares licornes françaises avec Blablacar). C’était une super opportunité pour voir comment fonctionne une startup de l’intérieur, et surtout d’apprendre des meilleures personnes. J’ai donc beaucoup appris techniquement et d’un point de vu startup avec cette expérience. J’ai vécu des pivots mais également un rachat par Blablacar : me voici donc employé Blablacar (autre licorne française). A ce point, cela faisait déjà quelques années que je voulais créer ma boite mais je ne me sentais pas prêt. Après ces expériences, j’étais enfin prêt et j’ai donc rejoint Alexia Cordier chez Fifty courant 2018.

 

  • A ton avis, quelles sont les démarches ou les techniques importantes à connaître pour réussir le lancement de son projet ?

 

Je pense que le livre Lean Startup est vraiment la base de la base. La 1ère chose primordiale est de ne pas travailler sur son projet pendant des mois sans le montrer à de potentiels clients. En effet, il est fort probable que le produit sur lequel vous travaillez depuis longtemps n’intéresse strictement personne. Lean Startup règle ce problème avec le MVP. 

La 2ème chose très importante est de ne pas être seul. Il faut être une équipe de 2-3 fondateurs avec des compétences complémentaires. Par exemple, aucun intérêt d’avoir 3 fondateurs qui étaient tous en marketing avant. L’équipe est vraiment primordiale, car vous ne saurez pas sur quel produit vous travaillerez dans 2-3 ans. Cependant l’équipe restera… 

Le 3ème point est justement sur le produit. On pense souvent qu’une idée fait tout. C’est totalement faux, tout le monde peut avoir des idées, ce qui est compliqué est d’exécuter cette idée. Donc n’ayez pas peur de parler de votre idée avec votre entourage pour être challengé. Encore une fois, il est très probable que vous fassiez un pivot (changement de produit ou de cible).

 

  • Un conseil pour les promos sortantes ?

 

Les projets personnels pendant l’école sont primordiaux pour espérer avoir un stage dans une bonne boîte (pas une SSII…), ne les sous-estimez pas.

Je me rappelle d’un étudiant qui a été diplômé en même temps que moi d’ITI et qui s’étonnait de ne pas trouver de travail par la suite alors que l’on avait le « même » CV. Enfin, lui n’avait jamais travaillé de sa vie sauf en stage, et j’avais l’équivalent de 2 années d’expérience professionnelle en développement informatique. Le diplôme ne fait pas tout.

 

  • L’importance du réseau ? Aujourd’hui êtes-vous toujours en contact avec l’école et des diplômés HEI ?

 

On ne se rend compte de l’importance du réseau que lorsque ça fait quelques années que l’on est dans la vie active. Et encore plus lorsque l’on monte son entreprise où le carnet d’adresse est un élément particulièrement important dans la réussite de la startup. Il est important de savoir que les meilleures offres de travail n’arrivent jamais sur Internet mais sont déjà saisies grâce au réseau. Je suis toujours en contact avec quelques anciens diplômés et je n’hésite pas leur demander de l’aide quand j’en ai besoin.

 

 




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