Nos ingénieurs ont du talent - Portrait de Pierre Desoubry (2008)

Un ingénieur qui fait jouer son réseau !

Quel a été ton parcours à HEI ? As-tu ressenti une « communauté HEI » pendant tes études ?

J’ai intégré la prépa St Pierre filière Maths Physique en 2003 puis ai continué trois ans ensuite en cycle ingénieur spécialité conception mécanique.

Dans le cadre de la vie associative, j’ai participé au BDS tennis (joueur), sport pour lequel j’étais déjà membre d’une association en Normandie.

J’ai effectué mon stage ouvrier chez Total lubrifiants à Rouen, mon stage industriel chez EADS Révima (qui à l’époque faisait partie d’EADS) et mon stage ingénieur/de fin d’étude chez Airbus à Toulouse en 2007. Il y a eu également une période d’expatriation de deux mois à Londres en 2006 (activité dans la restauration).

Une anecdote: la dernière année d’étude correspondait à la sortie du film ‘Bienvenue Chez les Ch’tis’ et j’ai finalement expérimenté le « on braie deux fois » évoqué dans le film, lors de mon arrivée à Lille en 2003 puis au départ cinq ans plus tard. Cette deuxième fois est bien liée au ressenti d’une communauté HEI qui s’est construite au fur et à mesure des années, que ce soit en cycle prépa puis en cycle ingénieur et que j’allais en partie quitter après les études.

Quel a été ton parcours professionnel depuis ta sortie d’HEI ?

Après ce stage de fin d’étude chez Airbus, j’ai fait un bref passage chez Deutsch à Evreux (groupe Tyco désormais) ce qui m’a conforté dans le fait que l’activité bureau d’études « pure » ne m’était pas destinée.

Retour donc à Toulouse chez Alten Sud Ouest, après avoir re-sollicité mes contacts Toulousains pour travailler dans une équipe projet de développement/qualification de composants électriques avion durant presque six ans en évoluant en interne sur différents périmètres et notamment l’Offshore en Inde pour déployer/transférer des activités engineering sur place (plus de trois mois cumulés passés à Bangalore - riche expérience pour moi).

Changement d’environnement en 2015 pour atterrir dans l’Oise dans une PME appelée Kindy distribuant et tricotant du textile, des chaussettes (Slogan: « Kindy, les chaussettes ne se cachent plus ») au poste de responsable méthode/qualité. Pendant cette expérience, j’ai pu également superviser la production française pendant six mois, piloter la fonction ordonnancement pendant près d’un an et enfin supporter des activités de sourcing nouveaux fournisseurs sur quelques mois. L’entreprise a finalement été liquidée à l’été 2017 et j’ai profité du plan de licenciement pour rebondir. Je travaille depuis maintenant neuf mois chez MTD France (MTD: Groupe américain produisant et distribuant des produits de motoculture pour l’entretien et l’embellissement des jardins - particuliers et professionnels) au poste de Responsable Après-Vente et Services. C’est un poste qui allie les activités techniques et commerciales après-vente. Cela m’apporte donc un volet commercial un peu nouveau que je cherchais à exploiter (pour sortir de la technique pure).

A ton avis, quelles sont les démarches ou les techniques importantes à connaître pour réussir sa carrière ?

Personnellement je pense qu’il faut être curieux, s’intéresser et aller chercher l’information lorsqu’elle ne tombe pas sous notre nez pour aller plus loin/repousser les limites et sortir du cadre, ce qui nous est souvent demandé en tant qu’ingénieur dans nos différentes activités professionnelles. Ceci est lié également à la constante transformation de notre société et donc des entreprises qui, elles aussi, doivent se transformer pour persister.

Un conseil: même si vous décidez de changements dans votre parcours professionnel, ne sous-estimez jamais les relations établies dans vos différentes fonctions. Ne sachant jamais de quoi l’avenir peut être fait, capitalisez sur vos connaissances et expériences qu’elles soient réussies ou en demi-teinte. Il y a toujours du positif à tirer d’une expérience même morose, votre expérience n’en sera que plus grande.

En quoi le réseau est-il important pour toi ?

Dans les différentes fonctions que j’ai pu avoir, il a fallu à chaque changement se remettre « sur le marché du travail » et j’ai pris conscience au fil de mes expériences de l’importance du réseau; celui-ci pouvant être construit au travers de l’école mais aussi par les différentes rencontres que vous avez au travail et en dehors (sport, association, amis, famille, réseau de cadres ou entrepreneurs…). J’irai même jusqu’à dire qu’un simple CV et une lettre de motivation sur le portail emploi ou espace recrutement d’une société ne vous donne pas l’assurance de repartir avec un job en poche. Mais un contact en lien avec votre cible, une recommandation obtenue par un précédent employeur ou votre coach professionnel vous donne généralement un cran d’avance, celui d’un premier portrait de vous qui sera à confirmer en face à face lors de votre premier entretien de recrutement.

Un exemple : c’est après mon échange via LinkedIn au printemps 2017 avec Christophe GUILLERME (1996, président HEI Alumni) que j’ai pu intégrer aujourd’hui le Groupe MTD. En effet après une description brève de ma cible de recherche d’emploi, Christophe a pu me partager une offre provenant d’un cabinet de recrutement. Environ un mois après je recevais une proposition d’embauche !

Je suis aujourd’hui toujours en contact avec l’école, notamment par le biais du réseau HEI Alumni Midi-Pyrénées puis Normandie maintenant. Nous fêtons d’ailleurs cette année les dix ans de notre promotion Vauban (2008); de bons moments de retrouvailles sont prévus en octobre prochain (le samedi 6) !

Un autre exemple de l’importance du réseau et des ‘traces’ laissées par l’expérience et les rencontres à HEI : j’ai gardé de bons amis qui sont notamment mes témoins de mariage ou parrain de ma fille.